Même si Internet semble donner une solution dématérialisée à notre problème de déchet, il est cependant très loin d’être green ! En cause : les serveurs qui conservent toutes nos données et polluent autant que l’aviation civile. Petits tours d’horizon de la pollution numérique cachée…
Pollution numérique : les chiffres
Selon l’ADEME, le secteur informatique est responsable aujourd’hui de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La très forte augmentation des usages laisse même présager un doublement de cette empreinte carbone d’ici 2025.
En effet, regarder un film en streaming, stocker un document sur le Cloud, échanger des mails ou encore écouter une musique sur Internet… sont autant de gestes anodins que nous avons tous, mais qui, à l’échelle mondiale, ont un impact environnemental sans précédent.

Les gestes pour diminuer mon empreinte écologique
Rassurez-vous, je ne vais pas vous demander de jeter votre ordinateur et d’arrêter de surfer sur le net… Nous sommes dans l’air du numérique, et Internet fait parti de notre quotidien (la preuve vous lisez actuellement mon blog !). Mais il est possible de faire quelques gestes pour réduire notre impact sur cette pollution numérique. Dans le jeu “du moins pire”, voici quelques astuces à suivre :
La boite mail
Je fais régulièrement le ménage dans ma boite mail et je supprime systématiquement les courriers indésirables et les mails supprimés – tant qu’ils ne sont pas complètement supprimés, ils restent stockés sur votre serveur.
Je supprime en priorité les mails avec les pièces jointes trop volumineuses, et j’évite de les envoyer à 48 destinataires ! je les transfère plutôt via des services comme WeTransfert gratuitement.
Je limite et regroupe de manière général mes envois de mails, je réduis le nombre de destinataires lorsque c’est possible et je ne l’imprime que si cela est vraiment nécessaire.
Je me désabonne des newsletters que je ne lis pas. Pour cela je fais un test : si je supprime sans les avoir lus ces mails plus de 3 fois, c’est que je ne les lirai jamais. Donc je me désabonne !
Internet
Pour commencer, j’opte pour un navigateur écologique : Ecosia qui plante des arbres, Lilo qui finance des projets sociaux et environnementaux, ou encore Ecogine qui soutient des ONG.
Je tape directement l’adresse du site dans la barre de navigation, j’utilise l’historique ou des raccourcis plutôt que de passer systématiquement par un moteur de recherche. J’économise 10 kg de Co2 sur l’année !
Je télécharge les films (légalement) au lieu de les regarder en streaming.
Je vide régulièrement le cache de mon navigateur et je n’ouvre pas 50 onglets simultanément sur mon navigateur. Si vous les pensiez inactifs vous vous trompez. Ils continuent d’envoyer des informations. J’opte plutôt pour les marque-pages.
Je préfère le stockage de mes données en local plutôt que sur internet. Pourquoi ? Car le stockage en ligne (courriels, photos, vidéos, documents bureautiques…) génère des allers-retours incessants entre le terminal de l’utilisateur et les serveurs, donc nécessite beaucoup d’énergie donc de pollution.
Le matériel
Depuis quelques années je peux trouver du matériel reconditionné en très bon état. Ce marché grandissant commence à convaincre de plus en plus de personnes. Le reconditionnement est surtout développé pour les téléphones. Ils sont classés par une lettre (A+, A, B, et C) qui correspond à un niveau de qualité : Le grade A+ désigne un produit très fiable, révisé et dont l’état est proche du neuf.
De mon coté, je dois changer de téléphone portable prochainement. Je mène mon enquête avec l’option du reconditionnement, et je vous donnerai mon avis dans un prochain article plus détaillé sur ce point. Affaire à suivre !


Crédit photo : Matthew Henry